Cuando no están

Ahí donde ellas no están,
miro por la ventana : los árboles sufren conmigo,
caen sobre sus sombras.
Ellas no están.
Las cosas que dejaron se fueron desinflando y pierden sentido.
Mi piel se pierde. Pienso áspero.
Y busco, entre ropas, juguetes, pequeños tenedores, zapatos espirituales, jabones para piel sensible, collares, cuna, libros.
Busco, pero de la casa apagada sólo surgen recuerdos.
Tiernos y limpios – sueño. Tiernos y limpios – pesados párpados. Tiernos y limpios – me duermo.
De repente me enderezo y grito : ¡irreales !
¡¿Dónde están mis amores ?!
Mi corteza se pierde. No quiero recordar. No quiero caer sobre mi sombra.
Quiero presenciar, quiero presenciarlas.
Mi compañera, mi hijita, juntémonos rápido.
Mi amor se arraigó.

Chicas

Quand elles ne sont pas là

Là où elles ne sont pas,
Je regarde par la fenêtre : les arbres souffrent avec moi,
Tombent sur leurs ombres.
Elles ne sont pas là.
Les choses qu’elles ont laissées ont crevé et perdent leur sens
Ma peau se perd, je pense âpre.
Mais je cherche entre : vêtements, petites fourchettes, chaussures spirituelles, savons pour peaux sensibles, colliers, berceau, livres.
Je cherche, mais de la maison éteinte ne surgissent que des souvenirs.
Tendres et propres – fatigue. Tendres et propres – paupières lourdes. Tendres et propres – je m’endors.
Soudain je me redresse et crie : irréels !
Ou sont mes amours ?!
Mon écorce se perd. Je ne veux pas me souvenir. Je ne veux pas tomber sur mon ombre.
Je veux être en présence, je veux vous présencier.
Ma compagne, ma petite fille, joignons-nous vite.
Mon amour a pris racine.



Leo S. Ross
31 07 2016